La Peinture sur Porcelaine
Appelée aussi le troisième feu.
Le premier feu est la cuisson de la terre de porcelaine à environ 1000°C.
Le deuxième feu est la cuisson de l'émail à environ 1380°C.
Le troisième feu est la peinture sur porcelaine à environ 850°C.
C'est sur la porcelaine tendre que sont nés les premiers décors polychromes à la fin du XVII ème siècle. Ce furent d'abord des imitations inspirées par les décors orientaux, chinois ou japonais.
L'évolution du décor sur porcelaine passa par plusieurs stades : la copie puis la libre interprétation de motifs chinois. La deuxième source d'imitation, après l'Orient, est le décor bleu des
faïences françaises, notamment le Rouen. En effet, bon nombre de ces premières porcelaines présentent des motifs en bleu et en blanc formés de lambrequins. Ceci laissa rapidement la place à des
motifs plus variés : branchages, fruits en relief, rocailles, personnages chinois.
Les productions de Saint-Cloud, Chantilly ou même de Meissen en sont la preuve.
Le décor peint à la main perdit peu à peu de son prestige avec l'apparition du " chromo", procédé d'impression sur porcelaine à la fin du XVIII ème siècle. Les premiers "décalcomanies" sur porcelaine sont monochromes : dégradés de noir, de gris, de vert….
Ce principe consiste à décorer sur un support déjà émaillé ayant souvent déjà subit 2 cuissons : la première pour le biscuitage et la seconde pour l’émail.
Les couleurs ou les lustres sont fixées par une 3ème cuisson à basse température. La palette de couleurs est plus riche par rapport à celles utilisées dans les autres techniques. Ceci en raison de la température de cuisson relativement basse 680°c a 850c permettant également l'utilisation d'oxyde métallique tel que l'or ou l’argent. Ces couleurs vitrifiables doivent parfois être mélangées à une pointe d'essence de térébenthine avant utilisation.